Wall Street aborde ce mardi une séance marquée par une prudence palpable, en attente des prochains chiffres de l’inflation américaine pour le mois de juillet. Entre anticipations divergentes sur la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et la prolongation inattendue de la trêve commerciale sino-américaine, les marchés s’ajustent délicatement. En Europe, la réaction reste mesurée malgré l’impact favorable de ces données sur le Nikkei au Japon. Une atmosphère où la vigilance demeure reine, à l’aube de rencontres diplomatiques majeures et d’un indicateur clé qui pourrait redéfinir le paysage économique des prochains mois.
Wall Street : bilan du marché avant la publication des chiffres d’inflation américaine
Les indices américains affichent une prudence de rigueur, avec des futures signalant des hausses marginales de 0,02% à 0,03% pour le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq. Cette allure modérée traduit une attente collective des investisseurs face aux données sur l’indice des prix à la consommation (IPC) prévues à 12h30 GMT. Les économistes envisagent une inflation mensuelle de +0,3%, et annuelle de +3%, ce qui pourrait lourdement influencer la posture de la Fed dans ses décisions de taux d’intérêt.
- Impact sur la politique monétaire : Une inflation dépassant les prévisions limiterait définitivement les chances d’une baisse prochaine des taux par la Fed.
- Situation de l’emploi : Les indicateurs récents, moins encourageants sur l’emploi, avaient créé un espoir d’assouplissement, aujourd’hui remis en cause par la pression inflationniste.
- Pronostics des traders : Selon LSEG, une baisse cumulée des coûts d’emprunt de 60 points de base d’ici décembre reste envisagée, mais sous vigilance renforcée.
Perspectives pour les principaux acteurs financiers européens
Sur le Vieux Continent, l’ambiance est contrastée. Le CAC 40 progresse légèrement de 0,12% à 7 708 points tandis que le DAX de Francfort recule de 0,41%. À Londres, le FTSE 100 inscrit un gain discret de 0,20%. Ces variations reflètent l’agitation des investisseurs qui analysent les implications de la prolongation de la trêve commerciale sino-américaine et scrutent les évolutions du marché américain. Les groupes financiers majeurs tels que BNP Paribas, Société Générale, ou encore Crédit Agricole surveillent attentivement ces mouvements.
Indice | Variation (%) | Points |
---|---|---|
CAC 40 | +0,12 | 7 708,03 |
DAX | -0,41 | — |
FTSE 100 | +0,20 | — |
Facteurs externes influençant le climat boursier actuel
Au-delà des seules données américaines, plusieurs éléments de contexte pèsent sur les marchés :
- Prolongation de la trêve commerciale sino-américaine : Washington et Pékin ont convenu de repousser de 90 jours la suspension des surtaxes, évitant un surenchérissement des tensions commerciales et encourageant un certain apaisement.
- Rencontre diplomatique en Alaska : La présidence américaine et la Russie se réunissent vendredi pour discuter d’un accord de cessez-le-feu, une réunion surveillée de près par les acteurs européens dont AXA et Natixis.
- Impact sur les matières premières : Les prix du pétrole tirent profit de la trêve commerciale avec une hausse modérée, le Brent atteignant 66,94 dollars le baril.
Produit | Variation (%) | Valeur actuelle |
---|---|---|
Brent | +0,47 | 66,94 $/baril |
WTI | +0,39 | 64,21 $/baril |
Or | +0,02 | 3 345,37 $ l’once |
Répercussions pour les investisseurs institutionnels
Les grandes banques et gestionnaires comme Amundi, La Banque Postale, Oddo BHF ou Lazard Frères naviguent dans un environnement où la conjoncture américaine dicte les mouvements. Tous redoublent de vigilance avant la diffusion des chiffres à 12h30 GMT, conscients que :
- L’inflation détermine désormais la trajectoire des taux directeurs.
- Les tensions commerciales, même atténuées, restent un facteur de volatilité important.
- Les répercussions globales impactent la gestion d’actifs et les stratégies d’investissement à court et moyen terme.